AGRI IMT

AgriIMT est un programme portant sur l'évaluation de l’état actuel du marché du travail et la réalisation de projections de l’offre et de la demande de travailleurs agricoles futures, ainsi que la recommandation de solutions possibles aux problèmes de main-d’œuvre du secteur agricole.

Aperçu

AgriIMT est un programme dynamique conçu pour évaluer et relever les défis actuels du marché du travail agricole au Canada. Cette initiative, menée par le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA), vise à projeter l’offre et la demande futures de travailleurs agricoles tout en proposant des solutions efficaces pour atténuer les problèmes de main-d’œuvre persistants du secteur.

L’objectif principal de cette initiative est de fournir une mise à jour de l’étude sur l’information sur le marché du travail (IMT), en étendant l’accent de 2017 aux prévisions de l’offre et de la demande de travailleurs agricoles de 2023 à 2030. L’étude a fourni des prévisions sur l’offre et la demande de main-d’œuvre agricole pour chaque province, couvrant 11 groupes industriels différents et 25 groupes professionnels.

Le programme AgriIMT est une ressource vitale pour les intervenants de l’industrie, car il permet de comprendre de manière nuancée la dynamique du marché du travail, les défis et les solutions potentielles qui sont essentiels à la croissance soutenue du secteur agricole canadien.

Faits saillants

En 2022, le secteur agricole canadien a connu une grave pénurie chronique de main-d’œuvre.
•    Plus de 28 200 emplois non pourvus pendant la haute saison.
•    Baisse des ventes de 3,7 %.
•    Perte de 3,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour le secteur en 2022.
•    Taux de postes vacants maximal de 7,4 %, dépassant le taux national, qui était de 5,9 %.
•    Deux employeurs sur cinq peinent à embaucher les travailleurs nécessaires.

Vue d’ensemble du secteur actuel :
•    En 2022, le secteur agricole canadien a contribué à hauteur de 
•    38,8 milliards de dollars au PIB
•    représentant 1,9 % du total national.
•    92,8 milliards de dollars d’exportations agricoles et de produits alimentaires transformés en 2022.
•    Le secteur employait plus de 351 000 travailleurs canadiens et 
•    71 000 travailleurs étrangers (17 % de la main-d’œuvre), soit une augmentation de plus de 30 % entre 2017 et 2022.

Les manques de main-d’œuvre devraient persister, la pénurie de main-d’œuvre nationale atteignant des sommets et le vieillissement de la population canadienne contribuant à la pénurie de main-d’œuvre nationale prévue;
•    Une pénurie de main-d’œuvre de 15 % est prévue d’ici 2030 pendant la haute saison.
•    Plus de 85 300 départs à la retraite prévus d’ici 2030.
•    Les travailleurs étrangers devraient occuper quatre postes vacants sur cinq.
•    Toutefois, nous nous attendons à ce que 22 200 emplois ne soient toujours pas pourvus pendant la haute saison de 2030.

Données nationale

Le secteur agricole canadien est extrêmement diversifié. Des pêches de la Colombie-Britannique aux champs de céréales de la Saskatchewan, en passant par les produits laitiers de Terre-Neuve-et-Labrador, il se compose d’industries, de produits, de régions et de milieux de travail très différents.

Toutefois, le secteur agricole reste confronté à des pénuries chroniques de main-d’œuvre et de compétences. En 2022, le secteur agricole canadien a connu un taux de postes vacants maximal de 7,4 %, ce qui s’est traduit par plus de 28 200 emplois non pourvus et une perte de chiffre d’affaires considérable de 3,5 milliards de dollars. En outre, le secteur est confronté à une augmentation de 15 % de la pénurie de main-d’œuvre nationale d’ici 2030.

Cette pénurie de main-d’œuvre est exacerbée par les difficultés à attirer les jeunes travailleurs, à gérer les départs à la retraite et à relever les défis de maintien en poste, le tout dans un contexte de marchés du travail tendus et d’inflation élevée.

Le rapport national d’information sur le marché du travail se penche sur les répercussions actuelles et à venir de ces défis pour les producteurs partout au pays, et définit des solutions ayant la capacité de renforcer la main-d’œuvre et d’appuyer la croissance continue du secteur.

Le rapport national complet peut être consulté sur la page Web des Documents du CCRHA.

Données provinciales

Le secteur canadien de l’agriculture joue un rôle dans l’économie de toutes les provinces, mais les différences dans la composition des industries, les tendances démographiques et d’autres facteurs créent des défis uniques pour chacun. Par exemple :

  • Le secteur agricole de l’Alberta devrait être confronté à une importante vague de départs à la retraite prévue entre 2023 et 2030, avec 40 % de la main-d’œuvre nationale actuelle qui devrait partir à la retraite.

  • La pénurie de main-d’œuvre agricole en Ontario devrait augmenter de 15 % d’ici 2030. Cette situation est aggravée par la diminution de l’offre de travailleurs nationaux.

  • L’exposition limitée aux possibilités de carrière dans le secteur et le déclin de la population dans les zones rurales rendent le recrutement plus difficile au Nouveau-Brunswick par rapport aux autres provinces.

Bien qu’aucune province n’ait le même profil, elles font toutes face à d’importants problèmes de main-d’œuvre agricole, et cette situation devrait se maintenir au cours des prochaines années. Apprenez-en davantage en consultant les fiches d’information concernant l’Alberta, la Colombie-Britannique, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, l’Ontario, l’Île-du-Prince-Édouard, le Québec et la Saskatchewan sur le page Web des Documents du CCRHA.

Consultez le tableau de bord interactif ci-dessous pour obtenir des ensembles de données détaillées province par province. Dernière mise à jour en janvier 2024.

Tableau de bord de données interactif

Données des produits précis

Les employeurs de chaque domaine de l’industrie agricole sont confrontés à des défis et à des avantages uniques lorsqu’il s’agit d’attirer et de maintenir en poste les travailleurs qualifiés dont ils ont besoin pour prospérer. Par exemple :

  • L’industrie laitière est confrontée à une difficulté persistante pour trouver des travailleurs nationaux possédant les compétences requises.

  • L’industrie des serres, des pépinières et de la floriculture est confrontée à des difficultés de recrutement en raison de la demande croissante de postes à forte intensité de main-d’œuvre, exacerbée par des taux de roulement élevés, de bas salaires et le caractère saisonnier.

  • Les défis en matière de main-d’œuvre pour les exploitations aquacoles consistent principalement à recruter et à maintenir en poste des travailleurs qualifiés en raison de facteurs comme l’emplacement éloigné des exploitations, l’exode rural en cours, les possibilités de transport limitées et la concurrence en matière de salaires.

Bien que les enjeux soient différents pour chaque domaine industriel, ils font tous face à d’importants défis en matière de main-d’œuvre aujourd’hui et dans les années à venir.

Visitez la page Web des Documents du CCRHA pour en apprendre davantage sur l’incidence spécifique de ces défis sur chacun des 11 secteurs de production du Canada : apiculture, aquaculture, viande bovine, produits laitiers, fruits et légumes, céréales et oléagineux, serres, pépinières et floriculture, volaille et œufs, moutons et chèvres, porcs et services de soutien à l’agriculture.

Consultez le tableau de bord interactif ci-dessous pour obtenir des ensembles de données détaillés industrie par industrie. Dernière mise à jour en janvier 2024.

Tableau de bord de données interactif

Ventes et services agricoles

L’activité principale des exploitations de l’industrie des services de soutien à l’agriculture consiste à fournir des services de soutien aux cultures et à l’élevage, y compris les animaux de compagnie.

En 2022, l’industrie des services de soutien à l’agriculture a été confrontée à d’importants problèmes de main-d’œuvre, avec un taux de postes vacants maximal élevé de 10,5 % et un taux de roulement de 23 %. Les employeurs ont fait part de leurs difficultés à recruter en raison d’un manque de compétences essentielles et spécialisées. 

Alors que l’industrie devrait disposer d’une offre stable de travailleurs nationaux au cours de la période de prévision, la demande croissante de main-d’œuvre devrait dépasser l’offre nationale, ce qui entraînera une pénurie de main-d’œuvre.

En 2022, l’industrie comptait 660 travailleurs étrangers, mais la demande maximale devrait créer une pénurie croissante de main-d’œuvre nationale au cours des huit prochaines années. 

Le taux de roulement volontaire dans cette industrie est particulièrement élevé, les possibilités limitées d’évolution de carrière étant un facteur important.

Pour de plus amples renseignements sur le marché du travail dans cette industrie, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Apiculture

L’apiculture, ou l’industrie apicole, comprend des activités qui consistent principalement en l’élevage des abeilles, la récolte du miel et l’exécution d’autres activités liées à l’apiculture. 

En dépit de difficultés comme les perturbations liées à la COVID-19 et les infestations par le varroa, l’industrie apicole s’est maintenue grâce à l’augmentation des prix du miel. Le potentiel de croissance existe, mais la garantie d’une main-d’œuvre adéquate est un défi majeur en raison de la nature physique du travail, du caractère saisonnier et des emplacements ruraux.

De nombreux employeurs font appel à des travailleurs étrangers, mais les règles et réglementations relatives aux travailleurs étrangers temporaires constituent un obstacle important au recrutement. Le Programme des travailleurs étrangers temporaires est largement utilisé, mais les règles et réglementations entravent le recrutement.

En 2023, la production de miel a connu une augmentation substantielle, et les prix élevés devraient soutenir la croissance de l’industrie. Le nombre de ruchers et d’apiculteurs a augmenté, mais l’industrie est composée de petites exploitations et d’apiculteurs amateurs.

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Aquaculture

L’industrie de l’aquaculture canadienne produit une vaste gamme de fruits de mer, principalement du saumon, des moules, des huîtres et de la truite. L’industrie, un secteur agricole en croissance rapide, fait face à des défis uniques en matière de main-d’œuvre en raison de l’emplacement rural des exploitations et d’une pénurie de candidats possédant les compétences nécessaires.

Bien que l’industrie ait un faible taux de roulement, la demande de main-d’œuvre devrait dépasser la croissance de l’emploi national d’ici 2030, ce qui se traduira par une augmentation de 35 % de la pénurie de main-d’œuvre nationale. 

Le recours aux travailleurs étrangers augmente, mais représente encore moins de 1 % de la main-d’œuvre totale. Les principaux défis de l’industrie sont l’exode rural, les possibilités de transport limitées et la concurrence salariale. 

Bien que les problèmes de main-d’œuvre soient moins importants que dans d’autres industries, des efforts sont nécessaires pour éliminer les obstacles à l’implantation en milieu rural et pour garantir un soutien infrastructurel à la main-d’œuvre croissante.

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Bœuf

Les principales activités de l’industrie de la viande bovine consistent notamment à élever et à engraisser des bovins, y compris dans des parcs d’engraissement.

L’industrie de la viande bovine est confrontée à un important problème de main-d’œuvre, avec plus de 1 300 postes vacants en 2022, principalement en raison des emplacements ruraux et d’un manque de candidats qualifiés. 

L’industrie, qui employait 33 200 travailleurs nationaux en 2022, connaît une évolution de la composition de sa main-d’œuvre, avec 35 % des travailleurs actuels devant partir à la retraite au cours des huit prochaines années. 

Malgré une augmentation de 50 % des travailleurs étrangers depuis 2017, les offres d’emploi persistent. L’emplacement rural reste un obstacle majeur au recrutement et au maintien en poste.

L’afflux de nouveaux travailleurs nationaux et étrangers nécessite une formation importante, et la pénurie de main-d’œuvre devrait atteindre 7 % d’ici 2030. 

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Lait

L’activité principale des exploitations de l’industrie laitière canadienne consiste à traire les bovins laitiers. Elle dépend du marché national et ses produits sont peu offerts sur les marchés étrangers. Elle jouit donc de perspectives de production très stables.

Toutefois, l’industrie laitière est confrontée à des difficultés persistantes pour trouver des travailleurs nationaux possédant les compétences requises, ce qui entraîne des emplois vacants. 

Malgré un recours accru aux travailleurs étrangers, environ 1 000 postes devraient rester vacants en 2030. Au cours des huit prochaines années, la pénurie de main-d’œuvre nationale devrait augmenter de 10 %, pour atteindre 5 000 travailleurs pendant la haute saison de 2030. 

La main-d’œuvre subira des changements importants, puisque 25 % des travailleurs nationaux actuels devraient partir à la retraite, ce qui nécessitera une formation et un développement des compétences importants pour les nouveaux travailleurs. 

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Fruits et légumes de champ

L’industrie des fruits et légumes comprend des exploitations qui produisent des légumes (comme les légumes-racines, le maïs sucré, les tomates et les poivrons), des melons et la culture de fruits et de noix.

L’industrie des fruits et légumes est confrontée à un problème de main-d’œuvre important, avec plus de 6 300 postes non pourvus pendant la haute saison en 2022, ce qui représente une perte de 260 millions de dollars en chiffre d’affaires. 

Les travailleurs étrangers, qui constituent près de la moitié de la main-d’œuvre, sont essentiels, et l’industrie devrait connaître une croissance de 17 % de la pénurie de main-d’œuvre nationale d’ici 2030. L’industrie prévoit une demande croissante de travailleurs, mais l’emploi national devrait rester à la traîne et dépendre fortement des travailleurs étrangers.

La nature saisonnière de l’industrie, associée à la difficulté du travail manuel et à l’incertitude de l’emploi, pose des problèmes de recrutement et de maintien en poste. 

Les employeurs, en particulier dans les industries du fruit de verger et de la vigne, font état d’un taux de roulement volontaire, la rémunération étant un obstacle important au maintien en poste. 

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Céréales et oléagineux

L’industrie des céréales et des oléagineux est l’un des employeurs agricoles les plus importants au Canada et ses exploitations agricoles produisent une grande variété de cultures, les principaux produits étant le blé, le canola, le soja et le maïs fourrager.

L’industrie des céréales et des oléagineux, qui représente plus de 40 % des revenus agricoles, est confrontée à un défi unique en matière de main-d’œuvre, marquée par un taux de postes vacants maximal important en haute saison, avec 2 300 postes non pourvus en 2022, ce qui s’est traduit par une perte de 1,27 milliard de dollars en chiffre d’affaires. 

Malgré les gains de productivité dus à la technologie, il devient crucial d’attirer des travailleurs qualifiés, d’autant plus que 36 % des travailleurs nationaux actuels devraient partir à la retraite dans les huit prochaines années. 

Le secteur est confronté à des problèmes de recrutement comme la nature saisonnière du travail, les exigences en matière de travail manuel et les emplacements ruraux, ce qui entraîne un taux de roulement élevé malgré des salaires plus élevés.

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Culture en serre et en pépinière et floriculture

L’industrie de la culture en serre et en pépinière et de la floriculture produit des cultures de pépinières, des arbres, des fleurs, des plantes d’ornement et tous types de cultures cultivées sous abri.

L’industrie employait 15 % de la main-d’œuvre agricole en 2022, ce qui en faisait l’employeur le plus important du secteur de l’agriculture du Canada. La main-d’œuvre du secteur a augmenté de plus de 50 % depuis 2017, sous l’effet de la production de cannabis et de l’expansion des cultures de fruits et légumes en serre. 

L’industrie a été confrontée à d’importants problèmes de main-d’œuvre en 2022, avec environ 4 300 postes non pourvus pendant la haute saison, ce qui a entraîné une perte de plus de 500 millions de dollars en chiffre d’affaires. 

Les travailleurs étrangers, essentiels à l’industrie, devraient être plus de 35 000 d’ici 2030, comblant ainsi 82 % de la pénurie de main-d’œuvre nationale. Parmi les difficultés rencontrées, nous pouvons citer les taux de roulement élevés, les difficultés de recrutement dues au travail manuel, les bas salaires et le caractère saisonnier des activités.

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Volaille et œufs

Les activités principales des exploitations de l’industrie de la volaille et des œufs consistent à la reproduction, à l’éclosion et à l’élevage de la volaille à des fins de production de viande ou d’œufs.

L’industrie de la volaille et des œufs est confrontée à un taux de roulement élevé et à des emplois vacants, qui devraient perdurer au cours des huit prochaines années. En 2022, l’industrie employait 12 200 travailleurs nationaux, l’Ontario accueillant près de 40 % de ces emplois.

Trois professions principales représentent 75 % de la main-d’œuvre : les gestionnaires de l’agriculture, les ouvriers spécialisés en élevage et les manœuvres aux soins du bétail.

En 2022, plus de 25 % des employeurs éprouvaient des difficultés à trouver tous les travailleurs nécessaires, ce qui a entraîné l’annulation ou le report de plans d’expansion en raison des emplois vacants. 

La poursuite de la croissance de la productivité devrait entraîner une diminution de 14 % de la demande maximale de main-d’œuvre au cours des huit prochaines années. Une baisse de 19 % de l’emploi total au Canada dans l’industrie est prévue d’ici 2030. Malgré l’augmentation du nombre de travailleurs étrangers, 290 postes devraient être vacants d’ici 2030, ce qui aura une incidence sur les fonctions spécialisées.

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Moutons et chèvres

Les activités principales des exploitations de l’industrie ovine et caprine consistent à l’élevage des moutons et des chèvres et à l’alimentation ou l’engraissement des agneaux.

L’industrie ovine et caprine est confrontée à un taux de postes vacants et un taux de roulement plus élevés que les autres secteurs de la production animale, ce qui s’explique par un travail manuel difficile, de longues heures de travail et des salaires moins élevés. 

Alors que les problèmes de main-d’œuvre devraient s’atténuer, les projections laissent entrevoir une persistance des postes vacants, qui atteindront 4 % de la demande de main-d’œuvre d’ici 2030. Le secteur emploie à la fois des travailleurs nationaux et étrangers, avec un taux d’emplois vacants notable de 8,6 % en 2022. 

Les prévisions du marché du travail annoncent une diminution de 5 % de la demande de main-d’œuvre en période de pointe d’ici 2030, accompagnée de départs à la retraite, de nouveaux arrivants et d’une augmentation de l’emploi de travailleurs étrangers. Toutefois, 135 postes devraient encore être vacants d’ici 2030, en particulier dans les domaines de l’élevage spécialisé et de l’exploitation des machines.

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Porc

L’activité principale des exploitations de l’industrie porcine consiste à élever des porcs. L’industrie porcine est confrontée à d’importants défis en matière de main-d’œuvre, avec une augmentation prévue de 16 % de la pénurie de main-d’œuvre nationale d’ici 2030. 

Les travailleurs étrangers devraient constituer près de 25 % de la main-d’œuvre, comblant ainsi plus de 80 % de la pénurie de main-d’œuvre nationale. 

Parmi les défis à relever, citons les taux de roulement élevés qui ont des répercussions sur la productivité et les plans d’expansion en raison des postes non pourvus. L’industrie porcine éprouve également des difficultés à trouver des travailleurs possédant les compétences et l’expérience requises, en particulier pour les ouvriers spécialisés en élevage ou les opérateurs de machineries agricoles.

Ce défi est d’autant plus difficile à relever que la main-d’œuvre nationale est vieillissante; un tiers de celle-ci devant partir à la retraite au cours des huit prochaines années.

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Fruits de verger et vigne

L’industrie des fruits de verger et de la vigne comprend les exploitations agricoles qui produisent des fruits de verger (p. ex. pommes et pêches), des noix (p. ex. noix de Grenoble et noisettes), des baies et du raisin.

Employant 28 881 travailleurs en 2022, environ 48 % des emplois de l’industrie des fruits de verger et de la vigne n’ont pu être pourvus par des travailleurs nationaux. L’industrie a largement compté sur les travailleurs étrangers pour compenser cette pénurie de main-d’œuvre; en haute saison, plus de 13 000 emplois étaient pourvus par des employés étrangers. 

D’ici 2030, l’industrie des fruits de verger et de la vigne devrait être confrontée à une importante demande de main-d’œuvre de 35 725 postes. Toutefois, l’offre de main-d’œuvre nationale devrait être insuffisante, ce qui se traduit par une pénurie de main-d’œuvre nationale importante, représentant près de la moitié des postes dont l’industrie a besoin. 

Il sera essentiel de combler cette pénurie pour assurer la croissance et la productivité durables de l’industrie.

Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web des Documents du CCRHA.

Cadre de l’IMT

Le cadre d’information sur le marché du travail (IMT) aide les chercheurs d’emploi, les employeurs et les autres intervenants du secteur à voir plus clairement les possibilités et les défis du marché du travail agricole en Ontario. 

Les secteurs de l’agriculture et de la transformation des aliments sont les moteurs économiques de l’Ontario. Selon les chiffres de 2019, l’agriculture primaire et la transformation alimentaire ont représenté 2,9 % du PIB total de la province, tandis que les données de 2018 indiquent qu’elles ont employé 202 000 résidents nationaux.
 
Compte tenu de l’importance de ces secteurs, il est nécessaire de disposer d’informations pertinentes, normalisées et opportunes sur le marché du travail. Malheureusement, un manque de normalisation dans la manière dont le secteur et les professions qui y sont disponibles sont définis a rendu ces informations confuses pour les demandeurs d’emploi et les employeurs et difficiles à comprendre et à utiliser pour les autres parties prenantes du secteur.

Un cadre pour le marché du travail agricole de l’Ontario

Le cadre d’IMT a été élaboré pour résoudre ce problème. Il a été élaboré à partir d’un examen des sources existantes d’informations sur le marché du travail, de l’identification des lacunes dans les connaissances sur le marché du travail et de l’élaboration d’un cadre de terminologie commune et de meilleures pratiques pouvant être appliquées universellement à l’agriculture primaire et à la transformation des aliments ainsi qu’aux différents sous-secteurs et régions. 
 
Le cadre peut être utilisé par le gouvernement, les conseillers en politique associative et les économistes du travail qui souhaitent comprendre et prévoir plus précisément les besoins en main-d’œuvre du secteur. Il peut être utilisé pour clarifier les informations existantes sur le marché du travail et générer de nouvelles données cohérentes, normalisées et permettant une compréhension plus globale du marché du travail et des activités du secteur. 
 
En apportant une plus grande cohérence à la manière dont le marché du travail est défini, le cadre offrira une plus grande clarté aux demandeurs d’emploi et aux employeurs du secteur de la transformation alimentaire qui doivent comprendre où se trouvent les emplois et quelles sont les compétences nécessaires pour travailler dans le secteur. 
 
Téléchargez le cadre d’IMT pour l’agriculture et la transformation des aliments en Ontario.

Le cadre d’IMT pour le secteur agroalimentaire de l’Ontario a été élaboré par le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture dans le cadre du Partenariat canadien pour l’agriculture, une initiative fédérale-provinciale-territoriale, dans le cadre du projet sur les problèmes de productivité de la main-d’œuvre.

Pour les associations agricoles

Dans le cadre de l’initiative visant à régler les problèmes de productivité de la main-d’œuvre, le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture a élaboré une trousse d’outils pour les plans d’action sur la main-d’œuvre afin d’aider les associations agricoles à appliquer le cadre à leurs propres plans d’action sur la main-d’œuvre des sous-secteurs.

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