La COVID-19 a coûté 2,9 G$ aux agriculteurs canadiens en raison des pénuries de main-d'œuvre

1 avril 2021

Ottawa (Ontario) — Selon une nouvelle étude, les agriculteurs canadiens ont subi des pertes de revenus de 2,9 milliards de dollars en 2020, soit 4,2 % des ventes totales du secteur, en raison des pénuries de main-d'œuvre entraînées par la pandémie de COVID-19.

À la demande du Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA), le Conference Board du Canada a effectué la recherche, dont les résultats ont récemment été publiés, au moyen d'un sondage et d'une série d'entretiens réalisés à l'échelle pancanadienne avec des producteurs agricoles.

« Cette étude montre bien l'importance de comprendre l'incidence de la COVID-19 sur la main-d'œuvre agricole », indique Portia MacDonald-Dewhirst, directrice générale du CCRHA. « L'industrie agricole a un fort potentiel de croissance dans les prochaines années et pourrait mener la relance de l'économie canadienne après la pandémie si l'on trouve des solutions aux pénuries d'effectifs. »

Même si la croissance globale du secteur agricole en 2020 accompagnait une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 7 %, la situation cachait les problèmes croissants de pénuries de main-d'œuvre du secteur.

Les pénuries de travailleurs attribuées à la COVID-19 l'an dernier ont entraîné des pertes de ventes de 2,9 milliards de dollars. Deux employeurs sur cinq ayant participé au sondage ont été incapables de trouver tous les travailleurs nécessaires, et 60 % d'entre eux ont connu des retards de production et des pertes de ventes. L'un des employeurs interrogés a même dû abandonner une ligne de production d'asperges complète en raison des pénuries de main-d'œuvre et essuyer des pertes de ventes de 700 000 $.

« Que cela soit un appel à l'action, résume Portia MacDonald-Dewhirst. Nous devons travailler ensemble en tant que secteur afin d'élaborer des solutions à long terme aux graves pénuries de travailleurs en agriculture. Cela suppose la mise en place de stratégies visant à attirer, à former et à garder en poste les travailleurs Canadiens; à simplifier le processus d'entrée des travailleurs étrangers temporaires (TET) et à leur donner des voies d'accès à la résidence permanente s'ils le souhaitent; et à améliorer la connectivité aux services d'accès Internet à large bande du Canada rural afin de favoriser l'utilisation de la technologie en agriculture tout en améliorant la qualité de vie de notre population rurale. »

L'étude révèle qu'un nombre inférieur de Canadiens ont soumis des demandes d'emploi dans les fermes en 2020. Ainsi, 70 % des employeurs ont signalé une baisse de candidatures des travailleurs canadiens. Avant l'arrivée de la COVID-19, il existait déjà des obstacles au recrutement et au maintien en poste de travailleurs Canadiens, à savoir : travail en milieu rural; caractère saisonnier de l'emploi; salaires; nature physique du travail. Or, durant la pandémie, des pressions supplémentaires, comme l'auto-isolement, les services de garde d'enfants ou familiaux, la quarantaine imposée au retour de voyage ou la convalescence sont venus s'ajouter au tableau, entraînant ainsi une autre baisse des candidatures de Canadiens.

En mars 2020, le nombre de TET a chuté de 47 % en raison de la COVID-19. Même si beaucoup de travailleurs sont arrivés plus tard dans la saison, leur nombre global a été sensiblement inférieur à celui de l'année précédente. Pour les employeurs, les restrictions de voyage imposées aux travailleurs, les délais liés à l'obtention des approbations et les difficultés à respecter les règles en matière d'hébergement et de milieu de travail se sont révélés des défis clés dans l'obtention de TET.

Les employeurs agricoles signalent que la gestion d'une éventuelle éclosion de la COVID-19 et la compréhension des mesures de sécurité liées à la COVID-19 sont leurs principales préoccupations pour 2021. Les exploitants agricoles indiquent qu'ils profiteraient d'un meilleur accès à des conseils et à des mesures de soutien axés sur la manière de gérer les éclosions ainsi que de mises à jour sur les meilleurs moyens de surveiller et de préserver la santé et la sécurité des travailleurs.

Le CCRHA dirige la réalisation de nombreux projets d’information sur le marché du travail qui fournissent des données et des outils des plus utiles en réponse aux besoins de l’industrie agricole. Le rapport complet Comprendre les effets de la COVID-19 sur la main-d’œuvre agricole canadienne peut être consulté à l'adresse AgriIMT | CAHRC - CCRHA (cahrc-ccrha.ca).                                                                                        

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Pour de plus amples renseignements

Le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA) travaille avec les leaders de l’industrie, les responsables gouvernementaux et les intervenants en éducation afin de chercher, d’élaborer et de communiquer des solutions aux défis qu'affronte l’agriculture primaire au chapitre de l’emploi et du développement des compétences. Il dirige également les efforts de collaboration visant la mise en œuvre du Plan d'action canadien sur la main-d'œuvre du secteur agricole et agroalimentaire. Pour en savoir davantage, prière de visiter www.cahrc-ccrha.ca

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Debra Hauer, gestionnaire d'AgriIMT, CCRHA
Tél. : 613-266-2823; courriel : Hauer@cahrc-ccrha.ca

Portia MacDonald-Dewhirst, directrice générale, CCRHA
Tél. : 613-745-7457, poste 222; courriel : macdonald-dewhirst@cahrc-ccrha.ca

Theresa Whalen, spécialiste des communications et du marketing, CCRHA
Tél. : 613-325-7321; courriel : tw.fyi.comm@gmail.com

 

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